Au principe de psychogénéalogie, la conviction que l’individu est autant déterminé dans son développement par son histoire personnelle que par celle dont il hérite de sa lignée.
C’est donc un travail au cœur des générations pour y repérer les structures psychiques pathogènes et éviter leurs répétitions inconscientes par le sujet.
En effet, lorsque nos aïeux n’ont pas pu faire le deuil de leurs peines ou élaborer leurs traumatismes et les dépasser de leur vivant, ces émotions fortes et réprimées vont être gelées émotionnellement, oubliées par la conscience. En revanche, elles vont laisser des traces actives dans l’inconscient qui vont se répercuter dans les générations suivantes sous forme de silences, de secrets, de non-dits douloureux, de répétitions absurdes ou de pathologies incompréhensibles.
Quand ces répétitions automatiques et inconscientes vécues par les descendants comme des souffrances inexpliquées, des empêchements à vivre pleinement leur existence, se manifestent, c’est tout l’enjeu de la psychogénéalogie que de repérer ces loyautés et ces logiques de lignées pour y trouver du sens et en sortir.
Paradoxalement, c’est donc un travail sur ce qui nous déborde, pour nous permettre de mieux nous rencontrer véritablement : prendre notre route et non celle d’autres avant nous.
Nous pouvons aussi en les élucidant consciemment déjouer les conséquences de ces traumatismes non résolus de nos aïeux et nous en libérer comme dans certains cas de fausses couches à répétitions, de difficulté à enfanter sans cause physiologiques, de successions de relations toxiques, de difficultés d’argent récurrentes, etc.
Remarque : nous ne sommes naturellement pas qu’habités par nos aïeux, nous avons aussi dans notre propre histoire ce qui nous a personnellement touché et construit. Notre inconscient individuel et l’inconscient familial interagissent mais les confondre pourrait nous conduire dans des impasses thérapeutiques. C’est pourquoi, il sera important de bien séparer ce qui participe de nos traumas personnels (pendant notre enfance ou dans notre vie personnelle) de ce qui provient d’une circulation des traumas familiaux en nous.